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PEIO | À SANTIAGO DU CHILI

Je m’appelle Peio LALANNE j’ai 27 ans, je suis d’Anglet avec toute la famille du côté de ma mère d’Helette.

– Où es-tu en ce moment, pourquoi?

Je suis basé à Santiago du Chili depuis 1an et demi, en VIE (programme français pour le développement de l’export des entreprises françaises) pour la MAISON RIVIERE, qui produit et commercialise, en Europe et en Amérique Latine depuis peu, des produits du terroir français : confits, foie gras, cassoulet, tapenades, sauces premiums, etc.

-Ton expérience ? Ton travail ? Ton quotidien ?

Expérience positive puisque j’ai signé un partenariat de 3 ans avec des chiliens pour vendre mes recettes, élaborées en France. N’ayant pas de filiale au Chili, je suis basé à la CCI franco chilienne qui me loue un bureau. J’ai donc un contact quotidien avec le monde de l’entreprise, tous secteurs confondus. Le marché chilien est très attractif pour beaucoup d’entreprises françaises, il y a donc beaucoup de mouvement ici, ce qui est motivant.

– Pourquoi as-tu quitté le Pays basque ?

Pas d’opportunités de travail, et je souhaitais démarrer ma carrière pro par une expérience à l’international… J’ai eu l’opportunité de partir au Chili pour le compte d’une entreprise française, j’ai donc quitté mon cher Pays basque !

-Vas-tu à l’Euskal Etxe la plus proche, pratiques-tu la culture basque?

Je me rends 3 fois par semaine à l’Euskal Etxe de Santiago, où je dispense des cours de pelote à main nue à des chiliens, tous descendants de basques. Nous sommes un petit groupe de 8 à main nue, et grâce à une année d’entrainements intensifs+ championnats  en ma présence, le chili envoie une délégation spécialité main nue aux mondiaux qui se déroulés en Septembre à Toluca, au Mexique.

C’est évidemment un super hobbie pour moi, en plus de transmettre ma passion qu’est la pelote, à 13 000Km de chez moi !!

– Raconte-nous un peu les mondiaux, ton expérience :

Après un début des festivités raté (retard d’un jour de l’ouverture de la compétition, éclairage très mauvais sur les cancha), le mondial de Toluca a été lancé avec pas moins de 10 spécialités, 4 surfaces (trinquet, jai-alai, mur à gauche 30 et 36 m) et 18 pays en lice.

 La compétition s’est déroulée sur 15 jours, avec de superbes parties dynamités par un public mexicain plein d’allégresse pour son équipe nationale.

Il faut savoir que là-bas, on parie sur les parties de pelote, d’où l’affluence record durant les rencontres.

Ce que je retiens surtout, ce sont les rencontres, de connaissances passées (j’ai joué à Biarritz au BAC pendant 15 ans) et d’athlètes d’horizons très divers, avec tous la même passion pour ce sport basque.

Le Chili a frôlé une médaille à Baline homme en double, mais ceux sont finalement les mexicains qui l’ont emportés. Le pays hôte repart au final avec le plus grand nombre de médailles d’or et gagne la compétition.

Ce qui m’a marqué c’est l’ambiance, très joyeuse en dehors des canchas, la pluparts des athlètes se connaissant bien.

Nous en avons profité pour découvrir le DF, une ville gigantesque avec des très beaux monuments et quartiers pittoresques. Très bons accueils de la part des mexicains en règle générale.

-Quels sont tes liens avec le Pays basque?

Concernant l’euskara, je ne le parle pas, malgré le fait que toute ma famille du côté maternelle le pratique couramment.

J’ai grandi dans un environnement basquisant de par ma famille et mon sport, je suis très attaché à mes racines et surtout fier de mon pays qui est sublime en tout point de vue. Et ça on apprend à le valoriser avec les voyages et le temps

-As-tu des amis basques à Santiago?

Oui,  grace à la pelote essentiellement. Tous les jeunes d’Hegoalde qui viennent en échange universitaire passent par la maison basque également …

On fait des belles rencontres. Pour ceux d’Iparralde, c’est moins un réflexe.

-Ton entourage là-bas connaît-il le pays basque ? Le pays basque nord ?

Non, pour la plupart, ou mal. Du coup, on leur montre en photos, films, etc.

 Il y a 10 jours, j’ai montré le film ‘8 apellidos vascos’ à mes colocataires argentins qui ont été fascinés par les maisons basques, paysages, etc.

– Qu’est-ce qui te manque d’Euskal Herri ?

La GASTRONOMIE !!! Le pays basque regorge de produits du terroir, fermier, difficilement trouvables dans une grande ville comme Santiago. La mer au quotidien également (même si Valparaiso n’est pas loin).

– As-tu envie de rentrer au Pays basque ?

 Oui bien sûr, mais pas pour tout de suite.

-Futur projet… ?

Faire connaître la gastronomie basque, et plus largement franco-espagnole en Amérique latine, à travers mon métier (import- export).

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