Search for content, post, videos

Raconte-nous le corona|Etsher Ciganda une basque-américaine au Pays Basque

Qui es-tu ?

Je m’appelle Esther Ciganda, j’ai 46 ans, je suis Basque-Américaine (plus d’info ici ) et cela fait 6 ans que je suis installée à Hendaye. Je suis arrivée en 2014 pour réaliser mes rêves qui étaient d’apprendre l’euskara et de venir vivre au Pays Basque. Je comptais les  réaliser dès la fin de mes études, après m’être formée pour l’enseignement, mais une opportunité professionnelle repoussa mon projet, et donc à 40 ans j’ai tout fait pour les réaliser. J’habite ici depuis. Jusqu’à quand ?!On verra !  Je vis au jour le jour je ne sais pas ce qui peut arriver demain, c’est mon mode de vie : heureux et animé !

Quelles mesures ont été prises par les autorités pour faire face à la pandémie ?

Je suis enseignante à Donostia, dès le 12 mars on nous a prévenu que nous ne pourrions pas nous rendre sur notre lieu de travail le 13. Le confinement n’a pas été aussi strict en Iparralde qu’en Hegoalde, en Iparralde on a encore le droit de sortir pour des activités sportives, au début nous avions même le droit de nous balader sur les plages.

Qu’en penses-tu ? Pourquoi ?

Je ne sais pas trop je n’arrive pas vraiment à me faire une idée, j’ai étudié la biologie donc j’ai une formation de Biologiste, j’ai donc un intérêt pour la vie des virus. Mais ce qui nous arrive est vraiment extraordinaire… Nous en parlons avec mes amis médecins des USA et la situation est terrible.

Mais ces mesures me paraissent nécessaires, si nous nous y mettons tous on s’en sortira. D’autre part je vis seule et je suis souvent tentée d’aller marcher ou autre, les journées sont parfois longues. Il faut respecter ces mesures.

Je suis en télétravail depuis le 15 mars. Je continue à donner mes cours par visio. Heureusement, mon employeur avait un peu anticipé et commencé à s’organiser, nous n’avons presque pas perdu d’heures de cours grâce à cette anticipation, seules 5 h ont sautées.

Tu es en contact avec tes proches ?

Je vis seules mais je suis très connectée, notamment avec les amis de Boise et  de l’université.

Dès le début du confinement j’ai prévenu mes proche du fait que j’été à la maison pour leur donner des nouvelles. Nous avons tous des vies très différentes ; certains sont mariés avec enfant d’autres pas et parfois cela fait des années que nous ne sommes plus en contact, mais j’ai réussi à refaire le lien. J’ai plusieurs groupes de discussions sur les réseaux sociaux ou les appli telles que Marco polo ou watsap. A vrai dire cela me rend très heureuse de renouer avec tout le monde. Je voie mes parents sur facetime tous les jours. Et j’ai mes petits neveux au téléphone tous les jours.

Comment se passent tes journées?

Je viens de démarrer un nouveau projet, donc cela m’occupe et à vrai dire je ne vois pas le temps passer! Je n’ai pas le temps de m’ennuyer ! Et puis comme je l’ai dit plus tôt le confinement est moins stricte en Iparralde nous avons le droit de sortir un peu et cela est vraiment très agréables. Par ailleurs, je continue des exercices sportifs que je faisais avant la crises, car je fais du paddle normalement (cela est interdit depuis le début de la crise), j’ai plus de temps à y consacrer.

Es-tu inquiète ?

Non je n’ai pas peur, je respecte les mesures et pour l’instant je n’utilise pas de masque, les réactions des gens dans la rue me font parfois rire. Il me semble que le fait de se laver les mains et tousser dans son coude sont des gestes barrières essentielles (personnellement je les ai appris dès l’enfance cela me paraît aberrant de tousser dans sa main), qui permettrons d’endiguer la pandémie.

Esther
Hendaiako muga itxia
Hendaiako ondartza