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ANDER | AUX ETATS-UNIS

Je suis Ander Egiluz Beramendi.  Je suis né en 1984, à Leioa (Biscaye). Je suis journaliste, Je suis venu aux Etats-Unis il y a deux ans, afin de faire de nouvelles expériences professionnelles, apprendre et grandir.

Racontes-nous ton chemin à travers les Etats-Unis :

J’ai d’abord été à Bakersfield, pour enseigner l’euskara à des enfants et à des adultes au sein de l’Euskal Etxe et pour enseigner la culture Basque, l’histoire du Pays Basque et la langue basque à l’université CSUB. Ça a été une expérience très enrichissante car ça m’a permis  de connaitre un autre aspect de la culture basque, et d’un autre coté c’était la première fois que je donnais des cours et j’ai pu constater combien j’ai appris grâce aux élèves. Tout en préparant les cours, j’ai beaucoup appris sur notre pays. Quand tu vis à l’étranger, tu découvres un autre regard sur ton propre monde, et encore plus quand tu dois parler à quelqu’un qui n’en connait rien.

Parles-tu basque là-bas?  Pratiques-tu la culture basque ?

Il est clair que je vivais plus la culture basque à Bakersfield qu’à Los Angeles. A Los Angeles, je n’ai pas beaucoup d’amis basques mais plutôt des Américains ou des européens vivant ici depuis très longtemps. Je suis tout de même journaliste, je donne  des nouvelles des basques américains dans les médias. Je discute donc pas mal par téléphone avec des basques de tout le pays. Mais ce pays étant gigantesque, je ne peux pas leur parler en face à face. Parfois, j’essaye quand même de me retrouver  avec mes amis basques, ou d’aller à l’une des Euskal Etxe. La plupart du temps, j’essaye d’aller à Bakersfield car c’est plus proche et j’y connais du monde. Mais je n’y vais pas souvent.

Ici je parle très peu basque, sauf avec la famille et les amis à travers Skype ou Whatsapp. Je parle aussi en basque avec mes amis basques qui habitent ici, mais c’est tout de même peu et ce n’est pas tous les jours.

Quel est ton quotidien?

En général pour vivre ici, il faut beaucoup travailler, en travaillant en freelance comme journaliste, il faut toujours en faire plus. Mais chaque semaine j’essaye d’aller à un endroit qui me plait ou d’avoir un projet spécial. Et c’est magnifique.

Là-bas, connaissent-ils le Pays Basque? Qu’est-ce qu’ils en disent ?

Il y a de tout, il y a ceux qui savent quelque chose à propos des Basques  parce qu’ils ont un ami basque ou qu’ils connaissent la cuisine basque, entre autres. Il n’y a pas beaucoup d’Américains qui puissent nous placer sur la carte du monde. Il y a aussi bien sûr, ceux qui nous connaissent à travers les San Fermin, le football ou le Guggenheim de Bilbao. Il y a aussi ceux qui nous confondent avec la Catalogne, la plupart du temps à cause des considérations politiques, mais pas toujours. C’est très évocateur.

Qu’apprécies-tu? Et qu’aimes-tu le moins ?

A Los Angeles il y a des “représentants” du monde entier. Onze langues, onze saveurs, onze cultures et coutumes. Ça c’est beau. Et ça permet une belle offre culturelle  et de loisirs. Ce qui est dommage, c’est que c’est généralement cher. Los Angeles est une ville très chère, ce qui est assez négatif. Ce qui est également lassant, c’est d’avoir besoin d’utiliser la voiture pour tout. Mais ce qui me plait le moins est la grande différence entre pauvres et riches. Ici, habitent des personnes les plus riches du monde, mais il y a aussi beaucoup de personnes jetées à la rue qui meurent de faim. Les Etats-Unis représentent le paradigme du capitalisme extrême.

As-tu envie de rentrer au Pays Basque ?

J’aimerais  bien, oui.  Mais ma compagne est suisse et vit à Los Angeles depuis 20 ans. Nous évoquons cela parfois, et il est assez clair que nous voudrions revenir en Europe. Moi, je voudrais rentrer au Pays Basque, mais ce n’est pas une décision unilatérale.